Réponse à Alain Martel (Le crime parfait)
Denis Gravel, Québec
Votre article sur le costume obligatoire à l’école m’a rejoint. D’autant plus que j’ai eu à acheter «la garde-robe» de mon fils.
«La garde-robe» que mon fils doit porter est en tissus synthétique. Il ne porte habituellement que du coton, étant allergique à un tel tissu. Moi, c’est le prix des vêtements qui me rend allergique! Moi qui suis habitué aux magasins à escomptes. À la réunion de parents, on parlait d’économies. Peut-être que pour la classe des riches, ces uniformes sont plus économiques que le linge à la mode et griffé. Mais pour moi, ce n’est pas une économie, c’est une dépense époustouflante. Est-ce que le port de l’uniforme est une façon de mettre une limite aux demandes des enfants plus riches face à des garde-robes dispendieuses? Est-ce qu’à la place du costume obligatoire, ces parents n’auraient-ils pas intérêt à apprendre à dire non à leurs enfants?
Mon ex voit dans ce costume une facilité d’habillement. Oui, c’est vrai que de porter toujours les mêmes costumes ça facilite la vie. En ce qui me concerne, ça étouffe: fini de s’habiller comme on se sent, de laisser paraître nos émotions.
À l’assemblée de parents, je me suis levé pour exprimer mon désaccord. Ils m’ont demandé de suivre le courant. D’autres parents ont tenté de s’opposer mais sans plus de résultats. Un argument est de penser qu’en habillant les enfants avec des costumes identiques, on atténue les différences de richesse, la discrimination. Pourtant avec des montres en or, des bijoux, des souliers en cuir griffé et la grosse BMW qui vient cueillir l’enfant à la sortie de l’école, rien n’est atténué.
Je suis mal à l’aise quand je vais cueillir mon enfant avec ma vieille bagnole 1989. Ça me force à continuer à travailler sur moi-même. Je suis contre la conformité. Je crois à l’individualité de chacun dans le respect des autres.
Sachez, M. Martel, que je vous lis régulièrement et que j’apprécie vos articles, vos questionnements qui, je le souhaite, poussent vers une remise en question de nos valeurs. Que le débat amène une plus grande paix et liberté dans le monde.
Le crime parfait: comment tuer un enfant
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