Non à l’exclusion !

Michel Dongois, Agence Science-Presse

Victimes de discrimination pendant des siècles, les Roms améliorent petit à petit leurs conditions de vie.

 » Pourquoi suis-je si différente des autres élèves roumains ?  » demande parfois Florica à sa mère.

Florica, 12 ans, est d’origine rom. Elle a grandi près d’Ardud, en Roumanie. Elle ne comprend pas pourquoi les Roms sont encore qualifiés de nomades*. Elle sait en revanche combien ils sont mal reçus partout en raison de leur différence.

Plusieurs Roms circulent à travers l’Europe, souvent sans papiers d’identité. On les appelle  » apatrides  » ou  » de nationalité indéterminée « . Les Roms sont encore aujourd’hui victimes de racisme.

En Roumanie, bien des jeunes filles roms comme Florica sont mariées, ou fiancées, à 12 ans. Mais Andrea, son enseignante, l’encourage à continuer l’école, pour mieux aider les siens plus tard. Il y a tant à faire pour adoucir la vie au ghetto* d’Ardud. Dans son quartier, les rues ne sont pas pavées. Quand il pleut, tout le monde patauge dans la boue.

Pour gagner leur vie, plusieurs Roms tissent des paniers, aiguisent couteaux et ciseaux, recyclent la ferraille. Ils font le commerce des objets dont plus personne ne veut : meubles, outils, ustensiles, vieux vêtements, etc.

À l’école des Roms

Florica a la chance de ne pas fréquenter une classe régulière.  » Les professeurs ont du mal à garder assis des enfants habitués au grand air « , raconte l’enseignante Andrea Lieb.

« Au début, plusieurs n’avaient jamais tenu un crayon ni vu un livre. Ils mangeaient le papier », confirme Thomas Hackl, de l’organisation humanitaire Caritas Roumanie. Mais ils sont de vrais champions pour dénicher une couleuvre ou un hérisson !

Avec l’appui de plusieurs pays dont le Canada, les Roms luttent pour leurs droits. Mais ils sont dans un dilemme : d’un côté, ils en ont assez d’être marginalisés; de l’autre, ils sont malheureux dans les activités proposées. Beaucoup de parents ont peur qu’en fréquentant l’école, leurs enfants cessent d’être de vrais Roms !

Heureusement, la culture rom est de plus en plus présente dans les écoles. Dans la classe de Florica, on parle maintenant romani, la langue des Roms. Auparavant, seul le roumain était permis. Un jour, le père Noël s’est adressé aux enfants en romani. Ils n’en croyaient pas leurs oreilles !

Les Roms

Environ 10 millions de Roms vivent dispersés dans les 25 (bientôt 27) pays de l’Union européenne. On les appelle aussi tziganes, bohémiens, gitans, manouches, romanichels, etc. Depuis 1971, ils s’appellent eux-mêmes Roms (les Hommes).

D’où viennent-ils ?

Vers l’an 900, un roi de Perse (aujourd’hui l’Iran) amoureux des arts fit venir de l’Inde des milliers de musiciens pour divertir ses sujets.

C’était des tziganes, un mot grec qui signifie intouchables. On nommait ainsi, en Inde, les gens chargés des travaux salissants. Ils occupaient le bas de la hiérarchie sociale et étaient considérés comme impurs par les gens appartenant aux castes supérieures.

À cette époque, de nombreux tziganes fuyaient leur pays en raison des invasions musulmanes, qui bousculaient la société hindoue. Ils poursuivirent ensuite leur route vers l’Europe. Les Roms vivent souvent en bordure des villes, sans eau courante ni électricité.

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