Manger des fraises ou de l’acide ellagique ?

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Marie-Hélène Croisetière, Agence Science-Presse Qui, à la vue d’appétissantes baies rouges, songe aux bienfaits de l’acide ellagique ? Personne, signale Mme Gale West, qui rappelle à l’ordre les publicitaires et les journalistes :  » il faut parler plus simplement de nutrition « .Une publicité de cet été a particulièrement frappé cette spécialiste de l’économie agroalimentaire :  » Je feuilletais le prospectus de mon épicerie et je suis tombée sur une annonce pour les fraises du Québec. On y vantait les vertus anti-cancer de l’acide ellagique.  » La chercheuse de l’Université Laval n’en revenait pas :  » Qui comprend de quoi on parle quand on utilise ce jargon ? De toutes façons, il y a tellement plus que ça dans une fraise ! La vitamine C, à elle seule, mérite qu’on en consomme.  »

Ce que craint Mme West, c’est que l’utilisation abusive de termes scientifiques n’accentue la méfiance du public.  » Les consommateurs ne sont pas fous ! Ils voient bien qu’on essaie de les impressionner et que le seul but est de vendre des produits, pas d’améliorer leur santé. Ils deviennent dépassés, méfiants et ils décrochent.  »

 » Pour vraiment favoriser de bonnes habitudes alimentaires « , les communicateurs devraient plutôt souligner quels aliments sont bons pour la santé. Et pour les questions plus précises, Mme Gale leur suggère de présenter des classes de molécules au lieu de nommer chaque molécule.  » Est-il par exemple bien nécessaire de préciser le type d’oméga présent dans un œuf ? Entre l’oméga 3, le 6, le 9 et les précurseurs d’oméga, qui s’y retrouve ?  » Même chose pour les vitamines,  » que les gens n’ont pas eu le temps de différencier malgré qu’elles soient connues depuis longtemps « .

De toutes manières, celui qui cherche des renseignements précis se réfère généralement à des ouvrages complets.  » Les noms scientifiques des composés ont leur place dans des ouvrages comme celui du Dr Richard Béliveau sur l’alimentation anti-cancer « . Et ces données sont d’ailleurs essentielles dans certaines situations :  » j’étais très contente de savoir quels aliments contiennent du fer lorsque j’ai fait de l’anémie pendant ma grossesse.  » Enfin, dans les situations comme celle-la, les gens peuvent aussi se référer à un spécialiste…

Ils devront toutefois bien le choisir. Une étude de la chercheuse a démontré que seulement 20 % des médecins et 40 % des nutritionnistes se considèrent bien informés à propos des substances alimentaires bonnes pour la santé. Si plusieurs réussissent à associer les substances alimentaires aux maladies qu’elles peuvent traiter, leur jugement est moins assuré lorsqu’il s’agit de relier composés et aliments.  » Avant, je disais aux gens d’écouter les nutritionnistes pour savoir quoi manger. Je suis maintenant plus méfiante.  » Seule consolation de la chercheuse : les médecins et les nutritionnistes continuent de recommander les aliments naturellement riches dans une substance donnée avant de suggérer des aliments enrichis ou des suppléments alimentaires.

Textes sur la santé.

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