Sortir de notre noirceur politique

Dossier Cirque du Soleil, Fondation One Drop, Guy Laliberté, Francophonie

Depuis les années Duplessis, le Québec a fait un bon bout de chemin. Pas assez vite à mon goût, mais nous avançons dans la bonne direction.

Les francophones ont pris leur place dans différentes sphères économiques et politiques. Il n’y a pas si longtemps que cela, les entreprises anglophones engageaient un francophone pour siéger sur le conseil d’administration. Cela faisait à la mode et permettait d’avoir une belle image corporative pour le consommateur. Le seul hic, ce francophone n’avait pas le droit d’assister au conseil d’administration. Il attendait dans le corridor que le conseil d’administration se termine.

Suite à notre rôle de figuration, nous avons eu une vague d’entrepreneur Québécois qui ont démontré que les Québécois sont aussi capable d’être des acteurs importants dans notre société. Alphonse Desjardins, Pierre Péladeau, Bombardier, Lamarre, Lemaire, et compagnie ont créé des entreprises telles que les Caisses Desjardins, Québécor, Bombardier, SNC-Lavallin, Cascades… pour montrer que nous avions une place économique qui nous revenait.

La culture n’est pas demeuré silencieuse. Nous avons des artistes et des entreprises culturelles qui s’exportent partout. Guy Laliberté et le Cirque du Soleil, René Angélil et Céline Dion pour n’en nommer que quelques unes.

Le communautaire est en train de vivre sa transformation. Les méga-fondations telles que Chagnon et tout récemment la fondation One drop du Cirque du Soleil, vont apporter une transformation importante dans le communautaire.

Est-ce que le travail est terminé? Non, pas encore. Il reste encore une partie importante de notre environnement qui devra subir une cure de rajeunissement. Le monde politique. Nous avons des gouvernements qui travaillent avec des outils et des conventions qui ne répondent plus aux besoins d’une population de plus en plus informée et impliquée.

Est-ce acceptable qu’un député que nous avons élu doive respecter une ligne de parti qui, parfois va à l’encontre des citoyens de son comté? Est-ce normal qu’un député signe à l’avance une lettre de démission pour que son chef puisse le congédier quand bon lui semble? Peut-on continuer à avoir des politiciens qui nous promettent la lune avec nos taxes pour acheter nos votes? Je suis tanné d’entendre les politiciens se servir de ses prédécesseurs pour justifier les difficultés de son propre gouvernement… Nous devons redéfinir nos règles de démocratie et les actualiser.

Premièrement, il ne devrait plus y avoir de partis politiques. Cela élimine le devoir du député de voter en fonction de la ligne de partie. Il peut maintenant voter en fonction de ses principes. N’ayant plus de parti politique, cela nous fait épargner sur les campagnes de parti qui coûtent chers en publicité inutile et remplit de promesses qui ne tiennent pas debout. Réinvestissons cet argent pour le mieux-être de notre société au lieu de faire des débats promotionnels vide de sens.

Sans parti politique, comment faire pour former un gouvernement démocratique? Comme dans les organismes communautaires. Le peuple fait l’élection de son député qui va le représenter. Les députés vont élire ensemble les meilleurs personnes pour prendre les différents postes de travail. Quand on va vouloir nommer un ministre, tous les députés sont éligibles à se faire élire. Nous devrions ainsi avoir les meilleurs ministres dans chacun des ministères, peu importe leur allégeance politique.

Les députés ayant élus le Premier ministre et les ministres qui vont former le prochain gouvernement, le Premier ministre ne pourra plus être un  »one man show » qui n’en fait qu’à sa tête.

Prenons l’exemple de Jean Charest et de Thomas Mulcair dans le dossier du Mont Orford. Jean Charest, insatisfait de la position de Thomas Mulcair, n’aurait pas pu le congédier de son poste de ministre pour en mettre un qui réponde à ses aspirations. Il aurait dû revenir devant l’ensemble des députés et demander, par vote le congédiement de Thomas Mulcair. Si la majorité des députés sont contre cette idée, Jean Charest aurait eu à continuer de travailler avec Thomas Mulcair. Dans un différent inconciliable, le Premier ministre doit donc se tourner vers le vote des députés pour prendre les décisions. Ça change la couleur de la démocratie!

Les députés travaillent tous ensemble pour donner les meilleures propositions. Les députés ne sont plus dans des partis opposés pour dénoncer les erreurs, mais sont solidaires des résultats. Ils auront à apprendre à travailler en équipe pour le bien de la population qu’ils représentent et non pas pour un parti politique.

Si un ministre présente un projet qui est bon à 70%, au lieu de se faire dire que le projet ne tient pas debout, les autres députés travailleront à améliorer le projet pour qu’il en arrive à être plus performant.

Vous me direz que tout cela va ralentir la vitesse d’exécution de ce gouvernement. Peut-être. Mais même ralenti, cela va permettre d’aller plus vite que d’avancer n’importe comment et d’avoir à reculer pour recommencer à zéro. Cela va éviter de vivre des réformes par-dessus d’autres réformes. De dépenser de l’argent pour faire une action et d’en dépenser d’autres pour recommencer dans une autre direction. Pour reprendre une citation de mon professeur de chant, M. Guy Robitaille:  »Jamais plus vite que lent » et nous arriverons plus vite et à bon port.

VOS COMMENTAIRES SUR LA NOIRCEUR POLITIQUE AU QUÉBEC

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