Vouloir le bien, causer le mal

Dossier, MTS-SidaProstitution et Sexualité

Lors des festivités entourant l’ouverture du centre pour femmes de l’organisme Cambodian Women crisis center (CWCC), j’ai passe l’heure du diner en compagnie d’un jeune directeur d’organisme cambodgien. À son bureau, il m’explique son travail. Son organisme fait de la prévention auprès des jeunes sur la drogue et auprès particulierement des femmes sur la reproduction (methodes contraceptives, maladies sexuelles, connaissance de leurs droits). Son organisme recoit des fonds de donneurs occidentaux.

Je ne doute pas de la bonne volonte de ce jeune homme, pas plus que de ses employes. Mais je m’interroge a l’utilite de ces programmes… C’est qu’ils discutent avec les consommateurs de drogue. Fort bien. Ceux-ci, apparemment, consomment en raison de problemes familiaux (la violence domestique est assez grave dans cette province, parait-il), du manque de travail, pour essayer. S’il y a une chose que j’ai apprise depuis mon arrivee au Journal de la Rue, c’est que la consommation en soit n’est pas le probleme. C’est la raison pour laquelle on consomme. Et l’organisme n’est ni outille pour regler les problemes familiaux, ni de chomage, pas plus qu’elle ne fait de travail social. Au moins, sa prevention dans les ecoles peut-elle faire reflechir les jeunes sur les ravages causes par la drogue.

Quant au programme axe sur les femmes, il est a se demander s’il ne cree pas les problemes plutot qu’il ne les regle. L’organisme explique aux femmes qu’elles ont le droit de refuser d’avoir des relations sexuelles avec leur epoux. Tout a fait vrai. Mais il faut regarder la mentalite des gens de la region, voire du pays. L’homme pense avoir tous les droits sur sa femme. Lorsque son epouse lui refuse ses avances, elle cree une frustation. Elle n’est pas censee opposer de resistance. J’ai vu de nombreuses photos de femmes battues – a mort – dans la region. Une s’est fait ouvrir l’entrejambe par un rasoir pour avoir refuse, a deux reprises, d’avoir des relations sexuelles avec son mari. L’histoire, dans son cas, ne dit pas si elle a refuse parce qu’elle avait appris qu’elle avait le droit de dire non. Mais un programme qui ouvre la porte a ce genre d’actes, si rien n’est fait pour changer la mentalite de l’homme, me semble dangereux. Meme si, pour le principe, il a sa raison d’etre.

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