Ouin… Dire que je sens une certaine pression de la part de mon co-blogueur serait un euphémisme!!! J’ai déjà une semaine de retard sur Raymond, ce bourreau de travail… Difficile que de commencer…

Allons-y simplement. Après tout, c’est une première. Mais avant tout, juste ouvrir une petite ( ). Y aller simplement ne signifie pas que ce sera court! Fin de la ( ).

Tiens, pourquoi pas ma rencontre de ce matin, sur le chemin du boulot… Je marchais sur Pie-IX quand je croise un employé des égouts de la Ville. En m’approchant, je m’aperçois que son visage m’est familier. Il s’arrête, me dévisage. Lui aussi me reconnaît. C’est Michel, mon ancien superviseur, lorsque je faisais de l’entretient de nuit à l’UQAM.

Du coup, les souvenirs de cette période de ma vie sont remontés. Ça ne fait pourtant pas si longtemps… 8 mois. Mais la vie a pris un tel virage depuis que j’ai l’impression que ça fait des années…

Il y a 8 mois, je faisais des sondages de soir chez CROP. 4 à 5 soirs semaine à m’emmerder à téléphoner chez les gens, à leur demander de bien vouloir prendre de leur précieux temps afin de répondre à des sondages. Je pouvais faire plus de 300 appels en une soirée. Pour un gars qui n’affectionne pas plus qu’il ne faut le téléphone…

Après ce travail, je courrais ensuite vers l’école de génie de l’UQAM. Un autre boulot m’attendait. Je nettoyais les gymnases, la salle de musculature, les chambres de bain, les vestiaires… J’ai compris à quel point les étudiants, ça fait peu attention à ce qui leur est offert. Loin de moi l’intention de généraliser, cependant.

Bref, je partais vers 16h de chez moi pour en revenir à 7h le lendemain… Après une bonne douche et un déjeuner, voilà que je devais repartir: de jour, j’écrivais des articles pour un hebdo de quartier…

Voilà ma vie il y a 8 mois. Des petits boulots pour survivre. Comme bien des gens, quoi. Faut dire que j’arrivais de loin… J’ai terminé mes études en Belgique où je suis demeuré 8 mois, je suis revenu – tantôt chez des amis, tantôt chez ma mère – pour 4 mois pour finalement aller goûter à mon rêve: tâter du reportage de guerre en République démocratique du Congo. 3 mois, que j’y suis resté.

Au retour, ça m’a pris du temps à le comprendre, j’avais passablement changé. Et pour cause. Un an 1/2 passé seul, à ne faire que ce dont j’ai envie, à apprécier les gens pour ce qu’ils ont à offrir – soit une amitié de passage -, bref, je ne vivais que pour moi. Ma nouvelle attitude, forgée au fil des jours, m’a causé des problèmes avec mes amis. Mes aventures africaines m’enlevaient toute saveur dans les petits défis quotidiens. Je venais de vivre une bien belle aventure et voilà que rien, chez moi, ne pouvait égaler ma dernière épopée.

Bon, me suis encore égaré… Ce qui, chez moi, est assez fréquent! Revenons à nos moutons. C’était il y a 8 mois. Une vie antérieure, que je disais. Aujourd’hui, les choses se précisent. Et se précipitent!

Il y a 8 mois, donc, je répond à une offre d’emploi. Le magazine Reflet de Société cherche un journaliste. Il est dit que le magazine est du genre communautaire, versé dans les phénomènes sociaux. Moi qui avait étudié en journalisme, je ne le connaissais pas. Je ne perdais rien pour attendre! J’avais dont hâte de vivre du journalisme, de laisser derrière moi cette vie folle qui ne me menait nulle part… Raymond m’a engagé. Cette reconnaissance m’a revalorisé, m’a redonné confiance.

Petit à petit, je me suis rendu compte que le Journal de la Rue, c’était une belle famille. Les meubles – Raymond, Danielle et Lyne – m’ont vraiment donné goût à mon travail. Mes collègues et les jeunes du Café-Graffiti aussi. Petit à petit, juste par leur façon d’être, tous ces gens m’ont ouvert les yeux. Moi qui était devenu un être de raison, voilà que je retournais aux sources, celles du coeur. plutôt que de décider avec ma tête, je décide avec mon coeur. La tête m’aide simplement à mettre en application ce que le boss à battements décide.

Je suis passé par le Journal de Montréal, l’été passé. Avant ça, une semaine dans la grosse machine Transcontinental, des journaux de quartiers dont le but est d’y mettre pour 80% de pubs… J’en suis arrivé à la conclusion que Reflet de Société, c’est pour moi. J’ai des sujets non seulement intéressants, mais ô combien importants. Et surtout, surtout, nul besoin de verser dans le sensationalisme. Qui plus est, j’écris pour des gens qui ont une conscience sociale. Ça aussi, ça fait du bien. De voir qu’il en existe, et autant, ça met du baume: je ne suis pas seul, que diable!

Vrai que l’international m’intéresse toujours. Ça va me turlupiner toute ma vie. Ça, au magazine, ils le savent. Alors on regarde les avenues possibles pour satisfaire ce besoin qui est en moi… À travailler avec des gens de coeur comme eux, à écrire pour des gens de coeur, j’ai pas besoin d’aller voir si l’herbe du voisin est plus verte. J’y suis allé. Elle ne l’est pas. J’ai trouvé ma place. Ma famille.

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Entre en mon univers, infiniment petit. Que se libère ta galaxie. Entre, là, tu es ton enfer, ton paradis. Ton repère y est enfoui. Entre, il ne manque que toi en ces mots. En ces vers dont j’aime me croire l’auteur.

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