Missionnaire pour les chats
Marie-Claude Marsolais, Vol 15-1, Octobre 2006 Dossier Environnement
Mise à jour: un abri pour les chats doit fermer à Montréal-Nord.
Acte anodin pour certains, l’abandon d’un animal dans une ruelle n’est pas sans conséquence. Il entraîne rapidement une surpopulation d’animaux errants qui risquent fortement l’euthanasie. Chaque années à Montréal, plus de 50 000 chats errants terminent leurs jours euthanasiés. Ce chiffre faramineux ne signifie pas que 50 000 individus aient abandonné leur chat.
Le problème, c’est l’accouplement. Linda Robinson, du SPCA de la Montérégie, en sait quelque chose. «Si deux chats non-stérélisés s’accouplent, 20 000 chatons descendront de cette union, en cinq ans seulement, s’exclame-t-elle en ajoutant que le public ne réalise pas la quantité d’animaux que l’on doit tuer. La majorité serait très choquée de le savoir.»
La stérilisation
La stérilisation des animaux est l’outil majeur pour combattre la surpopulation de chats errants. Bien que nécessaire, elle est cependant coûteuse. Quelques organismes sans but lucratif offrent toutefois des services vétérinaires à prix réduits. L’organisation Chatocat, par exemple, fait affaire avec trois cliniques vétérinaires dont deux sur l’île de Montréal et une à Laval. Les bénévoles de Chatocat se déplacent pour aller chercher les bêtes et les amener chez le vétérinaire pour les opérer. Monica Campo, de Chatocat, souligne que l’organisme est contre l’euthanasie. «Nous misons beaucoup sur la promotion de la stérilisation des animaux.»
Même chose à La Fondation Bond. Dorothy Bond, la fondatrice de l’organisme qui œuvre pour le bien-être des animaux, insiste: «La stérilisation est essentielle. On rend un grand service aux animaux, mais aussi aux contribuables. À Montréal, la ville paie la SPCA pour qu’elle euthanasie les chats et chiens errants. C’est très dispendieux et surtout cruel». Par l’intermédiaire de quelques vétérinaires affiliés, la Fondation Bond offre des services de stérilisation aux personnes à revenus modestes. «Auparavant, le service était offerts à tous. Mais il y a une si grande demande que l’on a dû limiter l’accès» explique-t-elle déçue.
L’adoption ou la maison d’accueil
L’adoption et l’accueil temporaire sont d’autres moyens d’éviter l’euthanasie. La Fondation Bond est en lien avec de multiples refuges au Québec. Une visite sur le site Internet suffit pour trouver plusieurs adresses qui offrent des animaux en adoption.
Chatocat coordonne pour sa part son propre système d’adoption. Le site Internet regorge de photos de chats en adoption. Ce sont les bénévoles qui prennent le portrait des bêtes et les affichent par la suite sur le site. Mme Campo ne cache pas son désarroi. «Il y a un manque flagrant de maisons d’accueil. Nous ne savons plus où mettre les chats», s’inquiète-elle en rappelant que Chatocat est constamment à la recherche de personnes intéressées à héberger temporairement des petits pensionnaires à poils.
Une question de responsabilisation
L’abandon d’un animal domestique demeure un problème récurrent. Chaque année des centaines d’individus se débarrassent de leur bête. Mme Bond est catégorique: «C’est très difficile pour un animal, de se retrouver sans source de nourriture et sans refuge. Les gens ne réalisent pas le mal qu’ils font à un animal en l’abandonnant.»
Linda Robinson, de la SPCA Montérégie, veut responsabiliser les gens qui accueillent un animal. «De nos jours, les gens ont de moins en moins de temps à consacrer aux temps libres. Les animaux deviennent un fardeau rapidement, et sont plus propices à être abandonnés, raconte Mme Robinson. Il n’est pas rare de voir des animaux revenir dans nos locaux, après un mois d’adoption. Les gens ne réalisent pas l’ampleur de la charge.»
Monica Campo va dans le même sens. Elle rappelle que l’animal devient totalement dépendant de son maître. «Nous essayons de faire beaucoup de sensibilisation. On ne peut pas déresponsabiliser le citoyen.»
Pourquoi devrait-on être responsable envers les animaux? «Ils sont importants pour les humains, dit Mme Bond, en évoquant les bienfaits de la zoothérapie. Ils sont des êtres vivants au même titre que l’homme, poursuit-elle, on leur doit du respect». Pas bête comme réponse!
Pourquoi j’ai affecté Marie-Claude sur cet article? Raymond Viger
Le Journal de la Rue se situe au 2e étage, juste au-dessus du Café-Graffiti. C’est la pause. Le beau temps nous fait sortir. Le miaulement d’un chat attire notre regard. Prisonnier sur la corniche, il lance un cri de détresse.
Je monte secourir la pauvre bête. Elle me suit à l’intérieur du local et me quitte aussitôt. J’étais convaincu que l’histoire de ce chat et de son sauvetage s’arrêterait là.
Le lendemain matin, le chat revient. Danielle et Lyne décident de le nourrir. La journée suivante, on retrouve le chat dans un placard du Journal. Il vient d’accoucher de trois magnifiques chatons. Le chat était finalement une chatte!
N’ayant pas trouvé de famille d’accueil pour cette nouvelle famille, Danielle et moi avons décidé d’adopter la petite famille. Nous les ferons dégriffer et opérer pour éviter que la lignée continue de s’accroître. On accueille des jeunes de la rue. Pourquoi pas des chats de la rue?
En abandonnant des animaux ainsi, sans être opérés, combien d’autres rejetons vont errer dans nos rues? Quelles sont les solutions qui s’offrent à nous?
J’ai demandé à notre journaliste Marie-Claude Marsolais de faire la lumière sur ces questions.
PS 6 janvier 2009: Après avoir vérifié ce que représentait de dégriffer un chat, Danielle et moi avons décidé de ne pas les faire dégriffer, nous limitant à les faire stéréliser. Dégriffer un chat c’est beaucoup plus que lui enlever les griffes. Une partie de sa patte est aussi coupé. Si le chat s’évade, comment va-t-il survivre seul sans ses griffes? En France, il n’est plus autorisé de faire dégriffer les chats.
Mise à jour: un abri pour les chats doit fermer à Montréal-Nord.
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Pour rejoindre la fondation Bond leur téléphone est le (514) 935-5029 et leur mail info@bondspayneuter.com
Bonjour j’ai accueilli chez moi deux cahts et je chherche à Montréal une clinique de stérilisation piour les 2 mâles. Il s ne sortent jamais dehors et les vétérinares demande en tout plus de 120$ pour chaque. Vaccin et stérilisation.
Avez vous une clinique destérilisation plus abordable.
Merci à l’avance.
Nicole
Bonjour Nicole.
C’est effectivement très cher. J’ai 4 chats et j’ai trouvé un vétérinaire qui a coûté beaucoup moins cher que cela. Je suis présentement en vacance à l’extérieur. Dès mon retour, je vous fais parvenir les coordonnés du vétérinaire que j’ai trouvé.
bonjour,
Je suis également intéressée par l’adresse de votre vétérinaire. J’ai récupérer un chat qui allait être euthanasié et par conscience citoyenne, je veux le faire stériliser, mais c’est extrêmement cher.
comment voulez vous que les gens se sensibilisé à la stérilisation des chats si les tarifs pratiqué ne sont même pas à la portée de tous!!!
Merci pour vos bonnes adresses
Je suis sensible à l’effort que veut faire où a déjà fait mr Viger pour stériliser des chats ; MAIS OH ! HORREUR ;;;;;IL PARLE AUSSI DE DEGRIFFAGE ;;
Dites bien à cette personne que dégriffer un chat , c’est le mutiler …Et qu’est-ce que celà vient faire en rapport à la stérilisation ? Si cette personne a peur pour ses fauteuils où ses canapés , mieux vaut qu’elle s’occupe des chiens ; désolée d’être si dure , mais on sait bien à présent que la plupart des vétérinaires , refusent d’éffectuer cet acte de barbarie qu’est le dégriffage ! Imaginez une seconde que l’on vous arrache les ongles : à votre avis , serez vous à l’aise sans ceux-ci ? Et le chat en a bien plus besoin que nous ! Je suis étonnée qu’il n’y ait pas eu de réaction à cette lettre , par ailleurs pleine de bonnes intentions ……..Michèle , Besançon . France
Merci Mme Cointet de votre remarque. Comme vous l’avez lu dans le texte j’ai adopté avec ma conjointe la mère et ses 3 chats. Au début de cette aventure et pas encore préparé pour recevoir les chats, par ignorance, je croyais que stéréliser et dégriffer un chat était un automatisme. En me renseignant sur les conséquences et la réalité de cette opération, nous avons décidé de faire stériliser les chats mais de ne pas les faire dégriffer.
J’ai su aussi qu’en France, il est illégal de faire dégriffer les chats. Au Québec, c’est toujours possible, mais je ne le recommande pas. D’une part, il faut savoir que dégriffer un chat ce n’est pas que de lui enlever les griffes. Une partie de la patte est aussi coupée. D’autre part, si le chat s’échappe et se retrouve dans la nature, comment va-t-il survivre sans ses griffes.
Nous avons 4 chats, aujourd’hui âgé de 4 ans et demi. Nous n’avons aucun problème avec nos meubles. Nous leur avons acheté une tour avec un tapis pour faire leur griffe.